L’escroquerie par voie des télécommunications au Burundi est devenue une préoccupation croissante chez les consommateurs de services numériques. C’est un phénomène révélateur d’un défi lié à la sécurisation de l’espace numérique qui est privé de sensibilisation du public face aux nouvelles formes de criminalité numérique, à laquelle s’ajoute le manque d’utilisation de technologies de sécurité. Notre commentaire propose une piste de solutions à ce fléau croissant dans notre pays.
Les formes d’escroquerie souvent décriées sont les appels frauduleux internationaux ; les SMS ; les liens malveillants et l’usurpation d’identité. Certains abonnés reçoivent des appels en absence depuis l’étranger. En rappelant ces numéros, ils perdent leurs unités téléphoniques instantanément. Des messages contenant des promesses de gains ouvrent la voie à la divulgation des informations personnelles avec le risque de se faire voler par la suite. Des escrocs se font passer pour des agents de services mobiles ou des institutions financières pour soutirer de l’argent.
Les facteurs aggravant cette situation sont la faible couverture réseau, l’insuffisance de régulation et le manque de sensibilisation. En effet, les réseaux burundais sont absents dans plusieurs coins du pays jusqu’aux frontières avec d’autres pays où ils laissent place aux signaux étrangers. Cette situation favorise les appels frauduleux sans traçabilité. Malgré les efforts du régulateur, les opérateurs n’honorent pas souvent leurs engagements en matière de couverture et de sécurité.
Les possibles solutions pour décourager la criminalité numérique passeraient par l’organisation des campagnes d’éducation numérique. Il faudrait que les citoyens soient informés sur les pratiques frauduleuses et le comportement approprié à adopter. Le renforcement de la régulation se focaliserait sur la surveillance des flux d’appels internationaux et locaux suspects. Il faudrait privilégier aussi la collaboration régionale et internationale. En travaillant avec les pays voisins et amis le Burundi identifierait les sources des appels frauduleux pour améliorer ses mesures de lutte contre la criminalité numérique.