Le Symposium mondial des régulateurs (GSR-25) organisé du 31 août au 3 septembre 2025 à Riyad en Arabie Saoudite par l’Union internationale des télécommunications (UIT) en partenariat avec la Commission des communications, de l’espace et de technologies (CST) de l’Arabie Saoudite a pris fin le mercredi 3 septembre 2025. Il s’agit d’un événement phare qui a connu la participation des décideurs, régulateurs et experts du secteur numérique venus du monde entier. Sous le thème « Régulation pour un développement numérique durable », le GSR-25 a un objectif de favoriser le dialogue international sur les politiques numériques, à promouvoir l’innovation réglementaire et à renforcer l’inclusion numérique à l’échelle mondiale. Le choix de l’Arabie Saoudite comme pays hôte témoigne de la reconnaissance internationale du rôle croissant qu’il joue dans le domaine des TIC.
Bien évidement, il s’agit d’une mobilisation mondiale autour des enjeux de régulation numérique, dans un contexte où la transformation digitale devient un levier essentiel pour le développement durable et l’équité numérique.
Toutefois, des observateurs avisés comprennent que la tenue de ce Symposium mondial des régulateurs (GSR-25 à Riyad représente bien plus qu’un simple événement technique sur la régulation des télécommunications. Elle s’inscrit aussi dans une dynamique géopolitique stratégique aux multiples facettes notamment le renforcement du développement technologique saoudien ; la reconfiguration des alliances numériques et le rééquilibrage géopolitique. En effet, en accueillant cet événement l’Arabie Saoudite affirme son rôle prépondérant de leader régional dans le domaine des TIC. C’est même un pays qui s’est déjà fixé à quoi ressemblera-t-il en 2030 sur le plan de positionnement numérique.
Mais aussi l’organisation d’un tel événement est une occasion propice à la reconfiguration des alliances numériques. Les régulateurs venus de plus de 190 pays ne devraient pas quitter ce lieu sans créer des plateformes de collaboration en vue de renforcer leur coopération. Ce serait même une occasion de les voir s’activer ensemble pour faire face à la cybercriminalité et au développement de l’intelligence artificielle et de la connectivité qui se posent comme défis dans les pays en voie de développement. Cet événement marque aussi le renforcement de la diplomatie numérique multilatérale. Le lieu où vient de se passer cet événement a servi pour le dialogué multilatéral pour influencer le développement des normes internationales sur la régulation des télécommunications. Et l’UIT en tant qu’agence spécialisée des Nations unies jouait le rôle clé de facilitation visant la normalisation et la coordination des politiques numériques sur l’agenda.
Enfin d’autres observateurs pourrait penser en la tenue de cet événement une sorte de rééquilibrage géopolitique où un bon nombre de pays chercherait à redéfinir les règles du jeu numérique pour faire face à la fragmentation grandissante du cyberespace mondial marqué par la divergence sur la gouvernance de l’Internet et la souveraineté numérique. Bien que le GSR-25 se positionne comme un symbole de la transformation numérique, il sert aussi comme outil d’influence géopolitique du pays hôte qui ambitionne de jouer un rôle central dans la définition de l’avenir numérique mondial.
